Une diagonale inédite pour un néophyte : PONTIVY (56) – LOURDES (65)
Claude (JEHAN) et son ami Christophe (qui s’était joint au VCMP sur le Bordeaux - Paris 2014 et nous avait fait bénéficier de son véhicule d’assistance) s’étaient lancés en août 2014 le défi de rallier Pontivy à Lourdes en 3 étapes au printemps 2015.
Etape 1 : PONTIVY – La ROCHELLE le dimanche 19 avril 2015 soit 306 kms en 11h10 à 27,4 km/h de moyenne – 7100 Cal – 2100 m D+ Nous quittons Pontivy à 5 heures du matin précises et affrontons à 25-26km/h, munis des éclairages de BP, les premiers talus bretons, avec un vent latéral de NE et une température frisquette de 4 à 5°. Dans la traversée de MOREAC à 20km/h un radar pédagogique nous encourage par un « bravo » lumineux… Après La ROCHE BERNARD cap sur MONTOIR DE BRETAGNE (ST NAZAIRE) via les marais du pays guérandais. A 9h20 nous sommes au pied du pont de ST NAZAIRE que nous franchissons sans trop de circulation mais avec un petit stress lors de la descente abrupte avec un vent latéral assez fort. Après une petite pause ravitaillement vers 10h nous prenons la direction du pays de RETZ sur des petites routes assez ventées vers MACHECOUL puis LE POIRE SUR VIE avec 2 lignes droites de 10 kms, fort vent contraire…dur, dur même en relais courts… Pause déjeuner un peu avant 13h en bordure d’un petit étang, la voiture suiveuse avec « la petite famille » nous ayant rejoint alors que nous avons parcourus 200kms dans la matinée. Séverine, Françoise et les enfants (Alexandre, Marie, Pauline et Thomas) sont super motivés et nous ravitaillent pour nous requinquer avant d’entamer les 100 derniers kilomètres. Après 1/2h d’arrêt nous reprenons la route, traversons LA ROCHE SUR YON puis MOUILLERON LE CAPTIF (ville où réside Thomas VOECKLER) en empruntant pendant 3 à 4 kilomètres les bandes d’arrêt d’urgence d’une départementale à 4 voies, ce qui nous vaut quelques coups de klaxon et un fou rire de notre part... Le vent a encore forci, tantôt latéral, tantôt de face et nous contraint à des relais courts mais appuyés dans les toboggans qui mènent à LUCON, puis dans les marais avec une circulation automobile intense en ce dimanche après-midi de vacances scolaires. Les jambes sont excellentes, seuls les fessiers deviennent sensibles en fin de parcours. Nous rejoignons, non sans difficultés et après une petite erreur de parcours (8 à 10 kms en plus…) notre hôtel des « Charmilles » situé dans une zone commerciale, vers 17h 30, avec l’aide et les explications bienveillantes et précises d’un gendarme qui opérait des contrôles voitures en cette fin de week end. Notre comité d’accueil nous félicite et après un bon repas « aux petits oignons » du patron de l’auberge, nous passons une agréable nuit réparatrice.
Etape 2 : LA ROCHELLE (17) – LE MURET (40) lundi 20 avril soit 230 kms en 8h19 à 27,8km/h de moyenne – 4600 Cal – 481 m D+ Départ assez matinal à 6h23 afin d’attraper le ferry de 9h30 à ROYAN. La descente vers Rochefort se fait à bonne allure avec des relais appuyés. La fermeture pour cause de maintenance du petit pont « transbordeur » nous oblige à franchir la Charente par le grand pont routier et nous fait perdre une dizaine de minutes. Nous réalisons à une vingtaine de kilomètres de ROYAN que malgré une bonne moyenne, le timing risque d’être serré pour attraper le bac et nous nous engageons alors dans un contre la montre, d’abord à 2, puis Christophe seul car Claude peine à suivre à 37/38 km/h dans le vent…Il peut une nouvelle fois apprécier la puissance de Christophe (15 ans de moins tout de même) mais il « saute » dans un talus à l’entrée de ROYAN. Il revient dans la roue de Christophe pour finalement apercevoir sur le quai, avec un grand sourire, le ferry 10mn avant son départ… Après un bon ravitaillement pendant la traversée de 30mn, nous avons repris notre « descente » par la côte landaise via HOURTIN et LACANAU où « la petite famille » nous a rejoint après 154 kms parcourus, pour la pause du midi, en forêt, juste avant LACANAU. Couchés sur nos machines, nous affrontons l’après-midi les longues et monotones lignes droites ventées des Landes (50 kms quand même) en nous relayant parfaitement. Nous rejoignons après 230 kms et 8h 20 de vélo notre hôtel « Au Grandgousier » où les parents de Séverine (Papy et Mamy) nous ont rejoints pour participer à ce pèlerinage et nous passons une bonne soirée en dégustant un menu du terroir landais qui nous fait le plus grand bien.
Etape 3 : LE MURET (40) – LOURDES (65) mardi 21 avril soit 194 kms en 7h 24 à 26,15 km/h – 3900 Cal – 1150 D+ Départ certes moins matinal vers 7h 40, dans la fraîcheur mais difficile avec l’inconfort au niveau des fessiers qui souffrent de plus en plus ainsi que la monotonie des routes : interminables lignes droites entre les pins, à peine entrecoupées de villages déserts et sur une grande route où les poids lourds et les voitures nous frôlent le plus souvent… La pause à l’entrée de MONT DE MARSAN, où l’équipe de soutien familial nous a rejoint vers 10h, nous est très profitable car le décor change subitement à la sortie de MONT DE MARSAN. Nous empruntons des routes au relief accidenté mais aux paysages magnifiques et les douleurs disparaissent subitement avec quelques relais à plus de 40 km/h en direction d’EUGENIE LES BAINS, « village minceur » où nous avions prévu de déjeuner. La voiture suiveuse ne nous ayant pas rattrapé, nous poursuivons notre route et après avoir gravi une belle bosse (type breton) les voitures nous dépassent, puis s’arrêtent dans un endroit bucolique pour pique-niquer face à la chaîne des Pyrénées enneigée…une bonne demi-heure pour savourer nos salades et la vue grandiose… Nous passons le début d’après-midi dans des routes « casse-pattes » et ventées en nous relayant parfaitement, la beauté des Pyrénées qui se dressent devant nous nous stimulant pour rejoindre le terme de notre pèlerinage : LOURDES que nous atteignons à 15h 35, non sans une certaine émotion au franchissement de la pancarte où nous marquons une pause pour nous étreindre et nous féliciter…Nous avons réussi notre défi et même si les cuisses sont un peu dures, le mental est intact… plus que 8 kilomètres mais avec une bosse dont le pourcentage nous oblige à repasser sur le petit plateau… Notre comité d’accueil au grand complet nous attend 1/2h plus tard pour nous applaudir et nous féliciter à l’arrivée à l’hôtel « Pierre d’AGOS » à AGOS-VIDALOS juste avant ARGELES GAZOST (hôtel familial à recommander si vous passez dans la région pour sa situation, sa qualité d’accueil, sa table gastronomique et ses équipements à prix plus que raisonnable). Intense moment familial que de boucler ce défi que nous avons relevé pour Séverine, suite à sa lourde opération de janvier 2014 et à sa lente convalescence, dans l’espoir que cette tumeur au cervelet ne soit plus, pour tous, qu’un mauvais souvenir et qu’elle puisse retrouver sa place auprès de ses 4 enfants dans la vie de tous les jours et de son mari dans leurs obligations professionnelles.
Etape 4 (hors défi) : ascension d’HAUTACAM vendredi 24 avril avec 1040 m D+ sur 13 kms en 1h 20 Après 2 journées de pèlerinage (recueillement à la grotte, visite des sites, messe et chemin de croix) et de détente (parc animalier d’ARGELES GAZOST, luge d’été à HAUTACAM, accrobranches à ARGELES GAZOST et vieilles voitures du Tour de France automobile en escale ravitaillement à ARGELES GAZOST) nous nous attaquons à ce col difficile (pente moyenne à 8,2% avec passages répétitifs à 12%) par une belle matinée ensoleillée que Christophe a le mérite de gravir avec un 38 X 28 qui l’oblige à une débauche d’énergie pour passer en force…alors que Claude mouline avec son 34 X 28…
Nous rentrons tous en voiture sur PONTIVY le samedi 25 avril, la tête pleine d’excellents souvenirs, fiers d’avoir accompli ce défi pour la bonne cause, et prêts pour de nouvelles aventures. Nous remercions de tout coeur notre équipe de soutien logistique, sans qui cette chevauchée n’aurait pu se réaliser et les cieux cléments qui nous ont permis de rejoindre LOURDES sans une goutte de pluie… ce qui, à cette époque, constitue déjà un miracle…
Pour Claude, le mois d’avril s’achève avec un peu plus de 1.500 kms au compteur et 16.000 m D+ et le coup de pédale est redevenu plus fluide, même si le poids de forme n’est pas encore au rendez-vous…
RSS 2.0